Jeudi 2 août :

Matin tranquille à l'hôtel avant de prendre un bus pour Medellin. A l'arrivée, on doit rouler 10 km dans la ville. C'est pas si long car il y a des pistes cyclables (même si on doit slalomer entre les piétons, les vendeurs de fruits bien installés, des vélos "garés" au milieu...) et c'est dépaysant car c'est une immense ville avec plein d'activité partout !

Le soir, on retrouve Julien et Medhi, 2 cyclotouristes (des amis de Sophie et Vincent) qui sont aussi à Medellin. On leur donne RDV dans un bar. Entre temps, on rencontre à l'hotel un français qui est tout seul pour la soirée, on lui propose de venir avec nous et on commence la soirée à 3 car Julien et Medhi n'arrivent pas. Au bout d'une heure, on les voit arriver, ils étaient dans un autre bar du même nom à 2 rues de là... pas de chance haha ! On parle de notre expérience en vélo c'est super sympa. Eux sont partis d'Ushuaia et vont jusqu'au Mexique, courageux !

--> Casa Primavera hostal


Vendredi 3 août :

On petit déjeune à l'hostel avec une japonaise super sympa qui nous parle un peu de la vie au Japon, et du contraste avec sa vie de voyageuse (depuis 3 ans)

On prend le métro (qui est super propre, on apprendra pourquoi après) pour rejoindre le centre historique et visiter le musée d'Antioquia dont une partie est réservée aux travaux de Botero, un artiste (sculpteur, peintre, dessinateur) colombien. Ses travaux sont connus pour le volume donné à ses sujets ou objets. On est fan !

Ensuite, on fait notre habituel free walking tour (realcitytour) qui est réputé pour être particulièrement intéressant. En effet, on passe 4 heures à visiter un bout de la ville sans voir le temps passer. Notre guide, Pablo est au top ! Déjà, il a réussi à retenir nos 22 noms en quelques minutes, pas mal ! On apprend beaucoup de choses sur la Colombie et sur Medellin :

- Medellin et sa région ne possède pas d'or et donc les Espagnols n'ont pas créé de ville, c'étaient juste des champs. Il n'y a donc pas de centre colonial. C'est lors du boom du café (19ème siècle) que Medellin a commencé à se développer car elle possède un climat parfait pour les plantations (les plants originels de café viennent d'Afrique et Moyen-Orient).

- Par contre, son climat parfait fonctionne aussi pour la coca permettant de fabriquer de la cocaïne. Pablo Escobar, alors garde du corps d'un trafiquant y voit une opportunité et se lance. Il devient vite un des hommes les plus riches et puissant du monde.

- Dans les années 80, le "pouvoir" est divisé entre l'extrême droite (les paramilitaires), le gouvernement, l'extrème gauche (guerilleros), tout aussi violente que l'extrême droite, et les narcotraficants et c'est à cause de ça que le pays devient un des plus dangereux au monde (le deuxième après le Liban) et Medellin, la ville la plus dangereuse du monde. Réglements de comptes, attentats, bref, ils appellent ça "la tragédie".

- Après la tragédie vient "la résurrection". Le guide nous explique qu'en Colombie, il y a une philosophie bien particulère : même si le pays coule, que tout va mal, il suffit d'une petite chose positive pour rester positif. C'est incroyable ! Belle leçon de vie ! Un exemple de chose positive, c'est le métro. Car il a été construit alors que la ville était en pleine tragédie, sans argent et sans savoir-faire. Ils ont tout de même réussi et c'est pour ça qu'aujourd'hui, le métro est le symbole de cette resurrection et qu'il est aussi bien préservé et si peu dégradé.

- Les lieux infâmes de l'époque se sont transformés en super belles places, avec des bibliothèques pour l'accès à l'éducation.

Vraiment très intéressant ce tour !

Le soir, on retrouve Julien et Medhi pour l'apéro et pour sortir. On se marre trop ! On teste la fameuse vie nocturne de Médellin et on rencontre une bande de Colombiens qui nous apprennent à danser "à la locale", c'est trop cool :)


Samedi 4 août :

On prend le métro puis le télécabine qui nous offre une super vue sur la ville, impressionnante, et qui nous fait passer au dessus d'une forêt jusqu'au parc Arvi. C'et incroyable de changer de paysage en si peu de temps. On mange des spécialités au marché local puis on redescend au parque Norte pour la feria de los flores. Malheureusement, le plus gros de la feria c'est la semaine suivante mais il y a déjà des petits concerts par-ci par-là. En redescendant, on est dans la cabine d'amis d'une famille américaine avec qui on avait sympathisé au musée Botero, super sympas. Le père avait l'air très intéressé par notre voyage à vélo et en effet, les amis avaient déjà entendu parler de nous la veille!


Dimanche 5 août :

On se lève tôt pour visiter le quartier de la Comuna13. Ce quartier, il y a encore 15 ans n'était pas visitable car considéré comme le plus dangereux de la ville. Jusqu'à ce que le président Uribe fasse une purge de tous les délinquants du quatier (malheureusement, en tuant également beaucoup d'innocents : autre grande tragédie de Medellin). Depuis, le quartier s'est transformé et les habitants s'expriment via street art : des graffitis pronant la vie !

L'aprem, on roule 10 km pour aller au terminal de bus, direction Santa-Marta !