1) Montée 37 km – 1330 d+ 2) Descente 34,5 km – 10 d+

Ca monte, ça monte et ça monte ! Parfois on longe la montagne, parfois on monte en lacets. Jamais un plat ou petite descente ;) Heureusement ce n’est jamais extrêmement raide mais le soleil tape bien fort ! Presque arrivés en haut, on a une vue incroyable sur la vallée qu’on a traversée et la montagne qu’on a montée !

Arrivés au col (7,5 km/h de moyenne), on s’aperçoit qu’on est à pile 4000m d’altitude. On l’a déjà fait beaucoup en Bolivie mais en venant de si bas, jamais et on est fiers de nous :)

Maintenant, c’est 34 km de pure descente qui nous attendent et on s’habille chaudement (on met toutes nos couches : polaire, doudoune, fore-tex, gants, bonnet, pantalon) car descendre à 35 km/h de moyenne (avec des pointes de vitesses plus élevées qu’on ne chiffre pas ici pour ne pas inquiéter nos parents ;)) à 4000m par 10°C, ça caille !!! Le début de la descente est magnifique car les nuages sont assez bas et bougent rapidement. A la fin de la descente, il commence à faire sombre, très froid et on a hâte d’arriver !! Surtout qu’on a vu sur un blog qu’il y a un hôtel qui propose de dormir dans une cabane dans un arbre pour pas cher. On en rêve même depuis plusieurs jours ! Mais… On va avoir une des nuits les plus mémorables depuis le début du voyage… : on arrive au bout d’une rue sur ce qui est censé être la casita de arbol, mais pas exactement comment on l’imaginait… Il n’y a pas à proprement parlé d’entée, c’est le bordel ! Il y a plein de monde et nous dit que le proprio n’est pas là. On finit par trouver sa maman qui nous montre « l’arbre » où on dormira… Au milieu de 3 avocatiers, des planches sont fixés les unes aux autres et les lits et hamacs sont posés dessus, avec au dessus de tout ça des couvertures sales… On est comme hébétés, crevés par cette journée intense et refroidis par notre rêve de petite maison dans les arbres toute mignonne qui part en fumée… En plus, pas d’eau chaude comme annoncé !! On hésite à changer d’hôtel mais trop la flemme de remettre tous les bagages sur les vélos et de chercher un nouvel endroit. La nuit se passe comme on l’imaginait : comme nos « lits » donnent directement sur la rue (pas de mur, juste des grands plastiques qui pendent), les dizaines de chiens qui aboient nous font passer une nuit agitée… Heureusement avec nos gros duvets on n’a pas froid.

Le matin, au « réveil », on rencontre le proprio, celui qui a construit cette « maison ». Et là, avec le soleil et les explications d’Octavio, on comprend plus l’esprit de la maison et on commence à bien l’aimer ! Octavio est un rêveur qui passe à l’action. Il a commencé à construire cette cabane quand il avait 6 ans, elle avait un jour 5 étages. Mais pour pouvoir y accueillir des gens, elle n’en fait plus qu’un, et bien solide ! Il a pour projet de l’agrandir en la reliant avec un grand arbre et un toit de sa vraie maison. Il est investit dans la vie de la communauté, au niveau de l’éducation des enfants et de l’agriculture. On repart avec la pêche, contents d’avoir rencontré un homme inspirant et engagé !

--> Casita del arbol (pas recommandé quand on voyage à vélo car la nuit est forcément courte ;))